Chez Ibsen, et plus encore dans la version renouvelée que François Debluë propose ici de «La Dame de la mer», le monde est peuplé de fantômes anciens qui portent secrets et douleurs. Le poète lémanique rend sensible la part sombre d'Ellida, son amour caché pour le Marin, l'Étranger, à qui elle avait donné sa parole. Il donne une dimension inédite au mari médecin et à la pathologie de sa femme. Avec François Debluë, le bonimenteur atteint à la fonction critique du chœur antique. Et il
met aussi l'accent sur des personnages capables d'un exceptionnel dépassement d'eux-mêmes.