Ces 313 lettres ont été envoyées par Céline depuis le Danemark – nous sommes en 1948-1950 – à Pierre Monnier, qui, à Paris, solitairement et un peu désespérément, tentait de republier l'auteur du Voyage au bout de la nuit. Il est possible aujourd'hui, après l'apaisement des esprits, de mesurer tout l'intérêt de cette correspondance qui nous dépeint dans sa quotidienneté le Céline de l'exil en proie à l'amertume, au délaissement et à ces ruminations, dont sa vie durant il tira la littérature de génie que l'on sait.